Les actions menées par Rikolto en consortium avec CCR-B depuis 2021 ont permis aux acteurs de la filière riz du Bénin d’avoir une meilleure connaissance des bonnes pratiques rizicoles, puis d’améliorer disponibilité et l’accessibilité au riz “Bénin” pour les populations Béninoises.
« On a fait un travail intéressant par rapport à l’élaboration des contrats types qui doivent régir les relations d’affaires entre producteurs et transformateurs. L’un a besoin d’avoir la matière première et l’autre a besoin d’avoir du cash à travers la mise en marché de sa production. Dans cette dynamique, si on n’encadre pas les relations d’affaires, cela peut créer des conflits. Pour prévenir les conflits, il existe des contrats types qui ont été élaborés avec l’accompagnement de DEFIA et cela est en appui direct ». Souligne Joseph KOUTCHICA Coordonnateur du CCRB.
Rikolto a organisé des ateliers d’élaboration et de mise en place de ces contrats types dans le cadre de l’action afin d’assurer la sécurisation des relations d’affaires entre les différents acteurs des chaines de valeurs de riz durable qui sont accompagnés.
Rikolto a par ailleurs appuyé 06 clusters (ESOP Lalo - ESOP Adja Ouèrè - ESOP Vallée – SORIZ - MATEKPO et CCTR Bonou) dans l’élaboration et l’exécution des stratégies de promotion du riz agroécologique béninois.
A travers le projet, Rikolto et les parties prenantes ont ainsi aidé à la réalisation des campagnes de promotion et de commercialisation du riz made in “Bénin”. En 2022, le projet a facilité la participation des clusters et d’autres acteurs de la filière riz du Bénin à plusieurs foires d’exposition, de présentation et de vente lors de la commémoration de : Journée Internationale de la Femme, Indépendance des Produits locaux du Bénin , et Fêtes de fin d’année. En 2023, il a principalement organisé une Journée Portes Ouvertes sur l’Agroécologie et la Production Durable du Riz au Bénin. Ce grand évènement a permis d’informer et de sensibiliser les consommateurs de la filière riz, mais aussi et surtout les acteurs institutionnels et les autorités sur les enjeux de l’agroécologie et sur l’amélioration du marché local du riz made in Bénin suivant les pratiques agro-écologiques et les normes de durabilité environnementale.
L’ONG spécialisée dans les mises en relations pour un dialogue inclusif entre les acteurs du système alimentaire accompagne l’Interprofession Riz du Bénin (IFRIZ) et les autres acteurs du système alimentaire dans leurs actions de plaidoyer pour la prise en compte de la problématique de la transition agroécologique dans les stratégies pour des produits nationaux de qualité et pour la qualité nutritionnelle.
« Le CCRB accompagne les dynamiques de plaidoyer, pour faciliter l’accès de notre riz au marché. Aujourd’hui, il y a une interprofession qui est mise en place et s’occupe du portage des questions de plaidoyers pour des aspects transversaux. Parce que, quand on parle de la mise en marché du produit fini, cela concerne et producteurs et transformateurs et commerçants de riz local, Donc c’est une préoccupation transversale. Ces types de préoccupations sont portées par l’interprofession, mais toutes les familles accompagnent. ». Confirme Joseph KOUTCHICA Coordonnateur du CCRB.
Des acteurs de la société civile, dont l’instance représentative des consommateurs du Bénin sont déjà convaincus et n’hésitent pas, par des actions, à démontrer leur engagement pour une alimentation de qualité, saine, locale et durable. « Nous avons fait un plaidoyer afin que l’Etat Béninois puisse regarder comment il peut accompagner les acteurs afin que ce riz soit mieux produit dans les champs, sans l’utilisation abusive et ignorante des pesticides chimiques, une fois produit, sa transformation puisse se faire en enlevant tous les déchets qui faisait qu’il était repoussé par les consommateurs béninois ». Précise Romain Abilé HOUEHOU, Président de la Ligue de Défense des Consommateurs du Bénin.
Les acteurs sont unanimes que ce projet est une étape du processus pour que le riz produit localement suivant les normes de durabilité occupe pleinement le marché qui lui est du pour la santé de la population béninoise.
Pascal GBAYI, Coordonnateur du projet Renforcement de la résilience des acteurs de la filière riz face au changement climatique et approvisionnement durable des villes en riz sain, lui, affirme « On doit pouvoir se dire que si les populations doivent manger des produits de qualité, on est sur une problématique de santé des populations. Et ce n’est pas à l’agriculteur seul de porter tout cela. Cela a un prix. L’agriculteur, par son engagement paye déjà ce prix et il faudrait le soutenir pour qu’il puisse tenir son engagement afin que la population puisse accéder à des repas, des nourritures de qualité. ».