Améliorer la compétitivité de la banane au Sénégal

Améliorer la compétitivité de la banane au Sénégal

Les agriculteurs sénégalais produisent des bananes de qualité et se lancent à la conquête du marché de Dakar et de l'export.
L’avenir de la banane bio au Sénégal est prometteur du fait des conditions climatiques favorables et des acquis techniques que les producteurs ont réalisé et aussi d’une demande en bananes bio de plus en plus élevée.
Mambaye Sy
Chargé du programma Banane Bio et Sésame au Sénégal
Mambaye Sy

Contexte

L’Association des PROducteurs de la VAllée fleuve de la Gambie (APROVAG), est née suite à la sécheresse des années 1980, après que de nombreuses familles d’agriculteurs aient migré vers le fleuve Gambie au sud de la ville de Tambacounda pour fuir les effets de la sécheresse. L’organisation se compose aujourd'hui de 10 groupes de base d’agriculteurs (groupements d’intérêt économique - gie) répartis dans sept villages de la vallée du fleuve. Au fil des temps, l’organisation APROVAG s’est consolidée. Les familles dans cette région tirent environ 70 % de leur revenu de la culture de la banane. Ils produisent en outre, du coton, des arachides et des cultures vivrières. Seuls 35 % des membres de l’APROVAG sont capables d’épargner une partie de leurs bénéfices après la vente de leurs produits. La période de « soudure », reste un moment précaire pour de nombreuses familles. Environ la moitié des familles agricoles éprouvent des difficultés à trouver de quoi se nourrir au cours de cette période. La production de banane présente pourtant d’énormes potentiels et peut aider les familles à faire face à leurs difficultés. La demande sur les marchés du Sénégal est forte, notamment les marchés urbains. Cependant, faute des capacités et des moyens nécessaires, les organisations paysannes comme APROVAG ont du mal à rivaliser avec les bananes provenant de la Côte d’Ivoire. En effet, ces bananes ivoiriennes, proviennent de la filière destinée à l’exportation vers l’Europe et sont donc d’une qualité supérieure. Pour reconquérir le marché sénégalais, les membres de l’APROVAG ont besoin de redoubler d’effort.

Rikolto soutient l’organisation depuis 2007 dans son ambition de devenir un partenaire professionnel dans le secteur de la banane sénégalaise. Pour se faire, Rikolto a soutenu APROVAG à la conquête du marché de l’exportation à partir de 2010 en collaboration avec AGROFAIR, un importateur et certificateur de Bananes commerce équitable biologique et Colruyt le plus grand groupe de distribution en Belgique. Un partenariat unique et transparent a ainsi été mis en place. L’objectif recherché est de mettre en place au Sénégal une chaîne de valeur efficace en mesure d’offrir des bananes de qualité, destinées tant au marché local qu’à celui de l’export. La finalité étant que les producteurs sénégalais de banane, accroissent conséquemment leurs revenus (d’environ 60%).

Un des plus grands défis de la banane bio est la production. En effet le rendement moyen de la banane est d’environ 10 à 14 tonnes contre un potentiel de 40 voire 60 tonnes. Cette contreperformance est surtout causée par le manque d’application des bonnes pratiques de production de la banane, les faibles performances des systèmes d’irrigation n’assurant pas un arrosage adéquat des plantes.

Mambaye Sy chargé du programme Banane Bio et Sésame au Sénégal

Défis

  • Améliorer la productivité de l’APROVAG : les membres de l’organisation ont des difficultés pour accéder à des engrais organiques en quantité et de qualité. Rikolto a appuyé le développement d’un groupement de production de compost dans Sankagne. Un grand défi reste à amener de nouveaux groupements à se lancer dans la production du compost
  • Irriguer de manière plus économique : Un bananier a besoin de 50 à 60 litres d’eau par jour. La plupart des agriculteurs arrosent leurs plantes seulement quelques fois par semaine, à l’aide de tuyaux d’arrosage et de motopompes ; ce qui demande un travail très intense. Par ailleurs, le carburant pour les motopompes coûte très cher, ce qui réduit la compétitivité des producteurs. Un des grands défis est d’appuyer les producteurs à disposer de systèmes d’irrigation performants et économes en eau et en temps de travail pour les producteurs.
  • Maîtriser et appliquer de bonnes pratiques de production de la banane: Chaque producteur doit entretenir les bananiers par le moyen le plus efficace: fertiliser, tailler et supprimer les rejets (enlever les petits pieds de bananiers qui poussent à côté du pied principal) afin que les régimes de bananes grandissent et se développent mieux. La qualité de ces pratiques doit être contrôlée au sein de chaque groupe pour réussir la vente groupée. Les systèmes de contrôle de la qualité ne sont pas encore opérationnels dans chaque groupe d’agriculteur.
  • Organisation et planification des plantations : Toute personne qui fournit les supermarchés doit répondre aux normes légales strictes. Tout doit être traçable. Toutes les données lorsque les plantes sont fécondés, arrosés et récoltées doivent être soigneusement collectées afin de planifier la production. Ces systèmes d’enregistrement n’ont pas encore été mis en œuvre ou l’autre.
  • Qualité, logistique et transport : les producteurs vendent la banane en vrac, sans la catégoriser ni l’emballer ; en outre elle est convoyée des champs vers les marchés avec des moyens logistiques peu adaptés. En conséquence, les fruits arrivent peu présentables sur le marché (couleur non uniforme, blessure, pertes énormes, etc). Comment mieux emballer les bananes ? Quelles sont les meilleurs emballages disponibles sur le marché sénégalais ? Comment organiser le transport à partir du champ jusqu’au marché à Dakar ? Quelles procédures suivre lorsqu’il s’agit de l’exportation ? APROVAG n’a encore aucune expérience dans ces domaines.
  • Commercialisation, contractualisation et prix équitables : Comment créer et entretenir de bonnes relations avec les distributeurs de banane aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur ? Comment organiser la commercialisation groupée de la production de toute l’organisation (car c’est le meilleur moyen pour que tout le groupe gagne de bons prix) ? Quel est le coût de la certification et quel revenu supplémentaire cela génère-t-il pour les producteurs ? Une grande partie du travail de traitement supplémentaire (lavage, emballage, etc.) est réalisé par des femmes. Comment assurer qu’elles reçoivent un bon salaire pour ce travail ? APROVAG a encore peu d’expérience dans l’élaboration de contrats formels écrits et la négociation avec des distributeurs.
  • Certification : un groupe d’agriculteurs, celui de Nguène II, a obtenu la certification organique et GLOBALGAP et APROVAG / APROCOB a obtenu la certification du commerce équitable. Un énorme défi reste la sensibilisation des neuf autres groupes d’agriculteurs et de leurs membres et de mettre en place le système d’enregistrement et de contrôle nécessaire pour obtenir ces certifications organique et GLOBALGAP. (exigences mondiales à respecter par les agriculteurs en ce qui concerne l’hygiène des aliments, la durabilité et la qualité).
  • Transformation de APROVAG : entreprise : APROVAG a commencé comme une association à but non lucratif dont le but est de défendre les intérêts de ses membres affiliés. Ce statut d’APROVAG bien que très important au plan politique, est difficile à concilier avec des activités commerciales. D’où la création d’une branche commerciale, APROCOB. Le défi majeur est de faire de ces deux entités, des structures professionnelles aux procédures et attributions acceptées de tous.
  • Amélioration de la gouvernance de la chaîne de valeur banane bio : L’union nationale des producteurs de banane du Sénégal existe mais il n’existe pas encore une interprofession banane fonctionnelle d’où une faible gouvernance de la filière.

Rikolto a appuyé APROVAG dans un projet d’exportation de la banane Bio vers la Hollande avec l’envoi de deux containers comme échantillon. Certes l’opération a été interrompue du faite de la non-conformité de la qualité de la banane envoyée aux attentes du client mais elle avait permis aux producteurs locaux de s’initier au traitement et au conditionnement des produits après récolte. Ainsi bien que l’exportation ait été arrêtée, l’organisation des producteurs ont amorcé le conditionnement et la commercialisation des bananes locales sur le marché haut de gamme de Dakar.

Mambaye Sy Chargé du programme Banane Bio et Sésame au Sénégal

Nos stratégies

  • Soutien technique de l’APROVAG : formation des producteurs sur les techniques d’entretien des plants et des fruits (fertilisation appropriée, la taille, lutte contre les maladies et les nuisibles), sur les techniques de conditionnement. Formation et Coaching des agriculteurs sur la gestion des plantations.
  • Appui de APROVA à la modernisation du système de transport primaire (utilisation de cable-ways), pour le rendre plus adapté à la nature fragile du fruit de la banane, à la mise en place de stations de conditionnement de la banane.
  • Appui à la production d’engrais organique. De 2014 à 2016, deux petites entreprises de production de compost ont été créées à Sankagne et Nguène 2, qui actuellement produit 45 tonnes de compost et crée des emplois pour 25 jeunes. Des possibilités d’augmentation de la production existent. En outre, tous les membres se doivent d’apprendre la meilleure façon d’utiliser l’engrais organique. L’objectif recherché est qu’en plus des deux GIE déjà engagés, la production de compost soit étendue à 10 autres GIE et parvient à couvrir des besoins en compost des membres.
  • Appui à l’identification et l’adoption de nouveaux systèmes d’irrigation performants et économes en eau et en temps de travail pour les producteurs. Cela comprend l’expérimentation de systèmes économiques qui peuvent arroser les plants de manière plus précise et plus régulière. À la fin du programme nous souhaitons voir 5 des 12 périmètres d’APROVAG qui sont dotés de systèmes d’irrigation et où sont appliquée les bonnes pratiques d’irrigation.
  • appui des producteurs à l’adaptation aux effets du changement climatique
  • Coaching intensif des groupes d’agriculteurs pour obtenir tous les certificats nécessaires pour le marché haut de gamme de Dakar et d’exportation : Ecocert, commerce équitable et GLOBALGAP. Pour le moment, un groupe d’agriculteur est titulaire de ces certificats.
  • Appui de l’APROVAG et ses producteurs membres à mettre en place les systèmes de contrôle de qualité et de traçabilité nécessaires pour approvisionner les marchés de la qualité de Dakar et de l’export.
  • Organisation de Voyages d’échange. En 2011 un certain nombre de membres de l’APROVAG a visité le Pérou. Ils ont appris beaucoup de conseils pratiques auprès de leurs collègues latino-américains.
  • Appui à la recherche de capitaux d’investissement pour construire des cable way du champ aux stations d’emballage, etc.
  • Coaching APROCOB pour devenir une entreprise rentable. Pour une durabilité de ces actions, les producteurs, à travers les groupements de base, seront renforcés en technique de gestion collective de la commercialisation.
  • développement d’un processus multi-acteurs pour la mise en place de l’Interprofession Banane au Sénégal qui va travailler pour la définition de normes nationale de production, de stockage et de commercialisation de la banane, la promotion de mesures de réglementation de la production et de la commercialisation de la banane locale.

Zone d'intervention

Tambacounda au Sénégal

Accroissement des revenus des producteurs (amélioration des conditions de vie)

Evolution des revenus brut issus de la chaîne de 504 000 fcfa en 2013 à 1 298 236 Fcfa en 2016. La contribution du revenu net issu de la chaîne au revenu net total passe de 64% en 2013 à 87.3 % en 2016. Ces performances s’expliquent, selon les dirigeants d’APROVAG, par l’accroissement des rendements et du prix de la banane

Influence dans les relations commerciales : en 2013, 10% de la banane de l’APROVAG (300 tonnes) répondaient aux normes de qualité haut de gamme et 0% à la qualité export ; en fin 2016, 59% de la banane produite à APROVAG répond aux normes de qualité haut de gamme dont 12% de qualité export.

Accès au marché : APROVAG parvient à écouler sa production sur le marché local avec des prix variant selon la catégorie de la banane et le mode de présentation. Ainsi le kg de banane en carton de la catégorie I est cédé à 230 francs alors que la catégorie II de la banane en carton est à 205. Quant à la banane vendue en vrac, le prix oscille entre 190 et 200 francs.

La période de soudure selon les producteurs passe de trois à deux mois.

Désormais, des jeunes se chargent de la production du compost jouant ainsi un rôle très important dans la chaîne de valeur..

Mise en place d'entreprises de jeunes de production de compost

Deux petites entreprises de production de compost ont été créées à Sankagne et Nguène 2
Production annuelle de Sankagne : 83,8 Tonnes pour une valeur de 5 028 000 FCFA

Des analyses pédologiques des périmètres bananiers ont été réalisées qui ont permis de proposer un plan de fertilisation adapté pour une utilisation rationnelle et optimale du compost.

Accès au financement

En 2015, les projets introduits au niveau de IDH-SIFAV et AECF sont finalement approuvés pour des montants respectifs de € 621 085 et USD 500 000. Ces financements destinés principalement à 5 GIE membre de l’APROVAG (Nguène2, Sankagne3, Saal1, Saal2 et Saal3) visent à augmenter la productivité, améliorer la qualité de la banane, renforcer l'esprit entrepreneurial d’APROVAG, et à se conformer aux normes de certification Bio, Global Gap et commerce équitable. Cela permettrait aux bananes de l’APROVAG de contribuer à satisfaire la demande locale et internationale en termes de qualité mais aussi en termes de quantité. Un document de projet est également soumis à Share4More du Rabobank, pour une subvention de € 12.000 pour faire des études de faisabilité technique pour la mise en place d’un système d’irrigation par aspersion à Nguène2 et à Saal1, Saal2, Saal3; et une subvention de € 2.000 pour financer les formations des producteurs et des techniciens en techniques de maintenance des réseaux et en gestion de l’irrigation. Le prêt de €50.000 demandé à Rabobank pour l’irrigation à Nguène est aussi approuvé.

Certification

2 GIE sont certifiés commerce équitable et 1 GIE est certifié bio et global gap

Ce sont Nguène II et Sankagne 3 qui représentent près de 260 producteurs avec une superficie totale de 62 ha exploitée qui sont certifiés bio-équitable et global gap sur 49% de la production annuelle de l’APROVAG ;

Modernisation du système de transport primaire (utilisation de cable-ways)

Au cours des années 2020 & 2021, APROVAG a acquis une chambre froide afin de réduire les pertes post récoltes mais aussi de négocier un meilleur prix. Les retombées de l’acquisition de la chambre ont facilité la sensibilisation auprès des producteurs dans la mesure où ils constatent que le prix de vente est plus intéressant. APROVAG commence le conditionnement de la banane en cageot pour amoindrir les coûts induits par le conditionnement en carton.

Auparavent, APROVAG avait déjà contribué à la modernisation du système de transport primaire (utilisation de cable-ways), pour le rendre plus adapté à la nature fragile du fruit de la banane, à la mise en place de stations de conditionnement de la banane.

Adaptation aux effets du changement climatique

**Formation aux bonnes pratiques agricoles **

En 2021, - 110 personnes ont été formées sur les bonnes pratiques agricoles dont 92 hommes, 18 femmes et 28 jeunes au niveau des périmètres de Wassadou, Faraba, Bantantinty2 et Koulary ; - les membres d’APROVAG ont un rendement moyen d’à peu près 25,8 tonnes par hectare. L’enquête d’évaluation révèle que certains producteurs ont des rendements de 32 tonnes tandis que d’autres sont à 20 tonnes /hectare ; - les producteurs maitrisent et respectent les bonnes pratiques agricoles. Le vieillissement du matériel végétal, facteur essentiel pour l’augmentation du rendement, constitue l’une des difficultés. Pour la solutionner, le projet Tiers Sud met à la disposition des producteurs des vitro plants afin de satisfaire une demande de 999 000 plants .

Adoption de systèmes d'irrigation performants et adaptation aux effets du changement climatique :

APROVAG met en œuvre un plan d’amélioration de son système d’irrigation au niveau des périmètres de ces membres. Le système d’irrigation par micro aspersion a été adopté. Un système d’irrigation par aspersion a été installé à Sankagne sur 15 ha. Le périmètre de Nguène 2 est en train d’être équipé d’un système d’irrigation par aspersion sur 37 ha. Les études de faisabilité ont été réalisées et l’entreprise devant exécuter les travaux, sélectionnée suite à un appel d’offre. Le renforcement des capacités d’irrigation des GIE de Saal sur 49 ha est attendu grâce au renouvellement des motopompes en cours. La modernisation et la rationalisation des systèmes d’irrigation permettent d’économiser beaucoup d’eau et diminue la pénibilité des travaux culturaux au niveau des périmètres de Nguène 2 et Sankagne.

Renforcement des capacités de gestion de APROCOB

APROVAG a accompagné, en 2020, 6 GIE à obtenir des prêts au niveau des institutions de micro finance. En 2021, elle a organisé 02 rencontres avec des institutions de financement. Le staff technique d’APROVAG travaille sans cesse à rendre le système de suivi - évaluation plus fonctionnel et performant. 12 personnes de son staff ont été formées sur la collecte de données sur tablettes et des tablettes ont été achetés pour l'activité de collecte. APROVAG a fait cette activité de formation et de la tâche d'acquisition d'outils entrant dans le cadre du suivi-évaluation car elle est consciente de l’importance des données collectées pour la planification de la production,

Quelques années avant, elle avait crée le GIE APROCOB qui est l'entité économique de l'APROVAG ; C'est l'APROCOB qui est certifiée et qui est responable des activités commerciales de l'Organisation Paysanne. En 2016, le GIE APROCOB est devenu une Société A Responsabilité Limitée (S.A.R.L) légalement constituée. La société a un capital de 5 000 000 de F CFA réparti en 500 parts dont 275 sont la propriété d’APROVAG et les 225 autres appartiennent aux neuf GIE membres de l’APROVAG, à raison de 25 parts par GIE.

Les rendements moyens sont passées de 14T en 2013 à s’élève à 21.8 T en 2016 soit une augmentation de 55.7 %. Le conditionnement en carton de la banane a permis de vendre le kg à 230 F contre 190 F pour celui de la banane cédée en vrac.

A la faveur du service de commercialisation qu’elle fournit à ses membres, APROVAG incite ces derniers à épargner. Les sommes épargnées sont remises aux producteurs durant les mois de faible production. Ainsi, les besoins des ménages parviennent à être satisfaits.
L’organisation commence à développer son autonomie financière grâce à un fonds de réserve constitué à partir des bénéfices tirés de la vente de gas-oil et qui s’élève à 13 000 000.

APROVAG commercialise collectivement 90% de production mais sans contrat formel.

Emergence d'une interprofession banane au Sénégal

Le programme national de développement de la filière banane a été adopté et constitue le document cadre qui régit toutes les interventions dans le secteur. Un plan d'action pour la mise en place de l’Interprofession Banane au Sénégal a été adopté en décembre 2016 en présence de tous les acteurs concernés ; acteurs directs de la filière, départements étatiques en charge de l'activité, ONG d'accompagnement

Coopération belge (DGD)

Cheikh Mambaye SY, Chargé de Programme Banane et Sésame

mambaye.sy [at] rikolto.org Bur: + 221 33 859 00 40 Cel: + 221 77 150 24 26 Skype: cheikhbocar1